dimanche 28 novembre 2010

ABRAKADABRA



Abracadabra est à la fois une formule magique et rituelle performative, une incantation et un mot mystique.

Plusieurs étymologies d’origines orientales ou moyen-orientales sont attestées. En araméen, la formule signifierait « il a créé comme il a parlé » (« abra-ka-dabra »). Elle pourrait provenir de l’hébreu « Ha brakha dabra » qui signifie « La bénédiction a parlé ». 
Autre étymologie défendue, notamment par le Robert historique de la langue française, la formule, attestée en latin tardif serait empruntée au grec. Elle proviendrait du nom Abraxas, dieu intermédiaire dans le système gnostique de Basilide (mort en 130). Ces mots grecs ont été expliqués par E. Katz comme des lectures en boustrophédon (écriture continue de gauche à droite puis de droite à gauche) d’une formule hébraïque « arba » (quatre), « dâk » (du verbe « casser ») « arba », c’est-à-dire « Le quatre (cryptogramme pour le Tout-Puissant) anéantit les quatre (éléments) ».

Son usage est répandu dans la gnose et la pensée pythagoricienne ésotérique. 

Déclinée jusqu’à sa dernière lettre par ordre rétrograde sous forme triangulaire, elle passe pour un puissant talisman.C’est ainsi qu'on la trouve dans ses premières occurrences écrites datée du IIe siècle av. J.-C.. Dans le poème de l’érudit romain Serenus Sammonicus, De Medicina Praecepta, il est prescrit à toute personne atteinte de fièvre hémitritée ou demi-tierce de porter une amulette ou un phylactère contenant le mot écrit sous la forme d’un cône inversé. 
On retrouve la trace de cette formule dans les contes rapportant la fabrication d’un Golem. En façonnant une forme de vie à partir d’argile, l’homme se place dans la position de Dieu au moment de la création de l’univers mais dépourvu du souffle divin, il doit se contenter d’utiliser la puissance de la langue de la création. Le rabbin trace les lettres du mot Vérité (Aleph-Mem-Tav) sur le front de la créature et prononce la formule magique. Cependant, cela ne suffit jamais et la créature finit par se retourner contre ceux qui l’ont créée. L’effacement de la lettre Aleph donne Mort (Mem-Tav) et met fin à l’enchantement. 
Enfin, selon la tradition biblique, il faudrait en fait utiliser la formule « abra-ka-amra », « il a créé comme il a parlé », c'est à dire selon la puissance de la parole.
source : (http://fr.wikipedia.org)

lire aussi :
- Dictionnaire des symboles , Mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres (Alain Gheerbrant, Jean Chevalier) - éd.Robert Laffon / Jupiter - collection BOUQUINS - page 3.
- Mystères de la kabbale (Marc-Alain Ouaknin) - éd. ASSOULINE - page 293 "Abracadabra, la puissance des mots".

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