dimanche 10 juin 2012

Romain Ficat | « in the cave » - Joakim


Romain Ficat, jeune réalisateur, livre une vidéo énigmatique pour illustrer le superbe « in the cave » de Joakim.

3 êtres « bruts », ancrés dans la matière, aux allures de golems, agitent leur corps et leur conscience autour de formes triangulaires « ovni ». Pure et en lévitation ou statique et d’énergie « cosmique », elles s’inscrivent comme une interprétation du sacré, de la connaissance, de la perfection ou du divin.

3 espaces se mêlent : une grotte exigüe, chaotique et un univers surnaturel, saturé de couleurs et de clarté qui communiquent par un passage bidimensionnel, à la fois brèche fusionnante de lumière et parfait monolithe.

Ici tout ne pourrait être que « trinité », mais surtout, ici, tout évoque le long chemin que doit arpenter l’homme pour se délivrer de lui-même et de ses dogmes afin d’atteindre « l’éveil »…

Le scénario s’alimente de mythologie, de mystique et de spiritualité.
L’esthétique et la qualité des images nourrissent la symbolique des personnages, des objets et des espaces scéniques.
La force des regards est terrible,  la violence dépasse de loin le corps à corps dans son atteinte psychologique et la frustration de ne pouvoir s'arracher du « néant » est sublimée…

Romain Ficat, un talent à suivre sur Imperial Pictures, fratrie créatrice bien au-delà de la gestation…




JOAKIM "IN THE CAVE" OFFICIAL VIDEO from TIGERSUSHI on Vimeo.

Directed by Romain Ficat.

Produced by Imperial Pictures (Alban, Romain and Charlotte Ficat)
Starring Alban, Matthieu Fourcade and Sylvain Monnier.
Edited by Margot Malingue / Calibration by Yann Masson.
Imperial Pictures © 2012 






vendredi 11 mai 2012

L'Envers du visible, essai sur l'ombre de Max Milner


"Que devient le regard quand la lumière s'absente ? Que voit-on dans l'ombre ? Que voit-on de l'ombre ? Dans quelle mesure l'ombre affecte-t-elle la visibilité du monde et son intelligibilité ? Puisant aux sources de la philosophie, de l'histoire de l'art, de la littérature et du cinéma, Max Milner explore les rapports complexes du clair et de l'obscur. De Platon à Diderot, du Caravage à Goya, de Virgile à Blanchot... Autant d'arrêts sur image propices à une réflexion sur la fascination qu'exerce l'ombre, autant d'incitations à faire contrepoids à la 'surexposition' d'un monde où règne, souvent aux dépens de la vérité et de la profondeur, une tyrannie du visible. Rendre à l'image sa part d'ombre, scruter les voies qui conduisent de l'obscur à l'illimité et au transcendant, explorer les envers d'une réalité dont la face lumineuse ne contient pas tous les secrets, tel a été le but des penseurs et des artistes dont il est question dans ce livre."
Editions du Seuil - septembre 2005

>> Max Milner : http://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Milner

samedi 3 mars 2012

davidope

Regardez, observez, absorbez et plongez dans un infini de formes.
davidope, juste une hypnotique schizophrénique optique graphique du mouvement.


bio : http://davidope.com/
web : http://dvdp.tumblr.com/


dimanche 12 février 2012

expo "Prisonniers du Soleil" (2010)


Prisonniers du Soleil est le 2nd volet du programme « Érudition Concrète » proposé par Guillaume Désanges, commissaire invité à concevoir un cycle d’expositions au Plateau. Ce cycle interroge les liens entre art et savoirs autour de certaines pratiques contemporaines. S’inscrivant dans la continuité de La Planète des Signes, Prisonniers du soleil a cette fois-ci comme fil conducteur l'architecture, et ses extensions utopiques, sensuelles et politiques.

Prisonniers du Soleil s'articule autour d'une production spécifique de l'artiste américain Corey McCorkle. Ayant suivi une formation en architecture, Corey McCorkle développe notamment un travail sur les liens entre utopie, modernisme, fonctionnalisme et ornementation, fondé sur des recherches et nourri de lectures, mais dont les traductions plastiques s’avèrent effectivement sculpturales ou filmiques sans jamais être documentaires. Nourrissant un intérêt pour les structures désertées, les traces d’utopies en faillite et les brouillages temporels que proposent certains monuments, Corey McCorkle replace ces éléments concrets dans un réseau de références où se mêlent symbolisme, poésie, rituels hallucinatoires et souffle mystique.[…]


Prisonniers du Soleil est une exposition construite sous la forme d'un soleil, dont le Désert de Retz serait le foyer, rayonnant des motifs que l'écriture progressive de l'histoire a considérés trop facilement comme contradictoires, alors qu'ils sont issus d'un même noyau fusionnel.
Corey McCorkle explore ces zones temporelles, topographiques, éthiques et esthétiques troubles, où les grandes téléologies historiques (classicisme, modernité, postmodernité) apparaissent brouillées. Tout comme les dichotomies simplificatrices : fonctionnalisme / ornementation, courbes / angles droits, transparence / opacité, nature / artifice, sensualité/ raison, pensée / poésie, sujet / objet, Lumières / obscurantisme, émotions / savoirs, etc.[…]

Prisonniers du Soleil est une exposition d’ambiance, d’atmosphère historique et esthétique plus que circonscription thématique. Il m'a paru intéressant de développer cette réflexion à partir de travaux d'artistes, notamment parce que l'on a noté dernièrement dans l'art de nombreuses revisitations des grandes utopies des XVIIIe, XIXe et XXe siècles, périodes visionnaires et enthousiastes observées au travers de leurs pendants ésotériques (magie, spiritisme, sociétés secrètes). Un régime volontaire du mélange, de l'hybridation et de la révision des dogmes, qui manifeste certainement quelque chose de l'esprit du temps. […]" - Guillaume Désanges : critique d’art et commissaire d’exposition.

Le Désert et la symbolique maçonnique
Dans le cas du Désert de Retz, des liens avec le parcours initiatique de la franc-maçonnerie sont souvent évoqués puisque de Monville comptait parmi ses relations de nombreux francs-maçons. Julien Cendres et Chloé Radiguet donnent une interprétation maçonnique de certaines fabriques du Désert : elles seraient des stations sur le chemin de la connaissance que l’initié doit parcourir. Le Rocher, qui constitue l’entrée du domaine, figurerait le passage obligé entre le monde « du dehors » et « du dedans » et correspondrait à la première « station » du chemin figuré de la Connaissance. La « Colonne Détruite » serait le symbole de la mort brutale d’Hiram Abif et de l’inachèvement du temple de Salomon. Selon un ordonnancement précis, se succèderaient plusieurs fabriques représentatives de différentes civilisations ou pensées philosophiques et religieuses : le Temple au dieu Pan, le Tombeau, la Tente, la Maison chinoise et petit pavillon attenant, le Théâtre découvert « sous un berceau de grands ormes », le Petit Autel presque ruiné, le Temple du Repos, l’Ermitage, l’Obélisque en tôle peinte et l’Eglise gothique ruinée. La Glacière en forme de pyramide, métaphore de la perfection maçonnique, marquerait l’aboutissement de cette quête de « la vérité par la connaissance universelle, la communion de la pensée et du cosmos ».[…]

Exposition Prisonniers du soleil | Prisoners of the sun
Érudition concrète 2
Frac Île-de-France - Le Plateau Espace d’exposition
11 mars – 9 mai 2010

Une production de Corey McCorkle autour du Désert de Retz
et
Antichambre (avec des oeuvres de Anna Barham, Louidgi Beltrame, Pablo Bronstein, Isabelle Cornaro, Hubert Duprat, Dan Graham & Robin Hurst, Zoe Leonard, Edgardo Navarro, Céleste Olalquiaga, Jean Painlevé, Hubert Robert, Félicien Rops).

Source textes : Frac Île-de-France - Le Plateau Espace d’exposition (dossier de presse et journal de l'exposition) | http://www.fracidf-leplateau.com

dimanche 8 janvier 2012

Silent Running



Dans le futur, la Terre n'a plus assez de ressources naturelles pour survivre, la végétation a presque totalement disparu. À bord du transporteur spatial Valley forge, une équipe de chercheurs cultive des forêts, notamment le botaniste Freeman Lowell (Bruce Dern) qui s'occupe avec passion de l'entretien des serres géantes avec l'aide de robots, les drones Huey et Dewey. Mais un message de la Terre demande à l'équipe de rentrer et de tout détruire. Lowell refuse et mettra tout en œuvre pour sauver les jardins et prendre le contrôle du transporteur…



Le film a été en compétition au Festival international du film fantastique d'Avoriaz, pour sa première édition, en 1973.


Silent Running est un film de science-fiction réalisé par Douglas Trumbull en 1972, avec Bruce Dern, Cliff Potts et Ron Rifkin.
Le scénario est de Deric Washburn, Michael Cimino et de Steven Bochco

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Silent_Running
lire plus : Analyse par le théoricien du cinéma Jean-François Tarnowski, dans la revue Positif